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Le petit Bonsai qui parle
3 novembre 2008

Mémé n'aura plus rien à dire

"Le 21ème siècle sera ou ne sera pas" pour reprendre une célèbre citation. L'auteur de cet adage ne pensait probablement pas au troisième âge, en prononçant ces mots. Pourtant, un rèel cataclysme menace leur colonnie. Bien pire que la canicule, le danger qui s'avance dans l'ombre, menace de leur faire perdre leur langue. Au sens figuré entendons-nous. Il faut remonter le temps de quelques millénaire pour comprendre ce danger, qui pèse sur ceux que nous appellons affectueusement "les senôrs". Depuis l'âge de pierre -au moins- les anciens du clan, puis de la tribu, puis du village... voient le monde qui les entoure se transformer. Explication. Ce sont toujours les jeunes gens, aux firmament de leur force intellectuelle (après 20ans, le cerveau ne produit plus de neurones), qui découvrant le monde qui les cerne, le comprenne et s'y adapte. Les "vieux" eux s'engage sur la voie du mutisme en ce qui concerne la nouveauté. Ainsi De Gaulle (celui de la 5ème république) n'a jamais parlé en public de l'aerospatiale, et dans un autre registre Mémé ne vous parle jamais du jeux vidéo dernier cri. Mais, il' n'y a pas que dans le domaine des nouvelles technologies que nos antiquités de grands-parents sont dépassées. L'évolution du langage, des modes vestimentaires ou alimentaires, les prennent à revers et, les laissent sans défense.

De prime abord, tout cela semble étrange. Ainsi, les "vieux normaux", ceux qui vivent encore sous la France de l'Ancien Régime, palabrent avec les communautés extérieures à leur colonnie (Ils sont bien obligés au repas de famille). Quel est alors la composition de leur discours avec l'extérieur? Si vous frequentez (au moins quelquefois) vos aieux, vous saurez que leur leitmotiv c'est le temps. "Le temps se gâte ce matin, pourtant hier soir on avait un ciel azur". Voilà le genre de propos qu'ils vous tiennent. Mais vous risquez de ne les entendre plus qu'un bref instant. Même le temps change. Le changement climatique, déja amorcé, risque de troubler les repères du plus savant métérologue à la retraite. La vie de nos aimables retraités perdra de la sorte toute signification, si le beau temps n'égayent plus leur conversations.

Une bonne raison pour soutenir le dévellopement durable! Alors pour préserver les généreuse donations de nos grands-parents, roulons à bicyclette!

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